L’eurodéputé tente de rassembler les écolos, sans exclure des alliances avec la droite, en taclant au passage LFI et certains maires socialistes. Une ligne politique loin de plaire à tout le monde au sein d’EELV.
Forts du succès d’EELV aux élections européennes, Yannick Jadot tente d’imposer au parti une ligne « ni droite ni gauche », et ça ne plaît pas à tout le monde. Lundi 8 juillet, les représentants de six mouvements écologiques se sont réunis à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, où les écolos sont arrivés en tête avec plus de 20% des voix aux européennes, pour sceller leur alliance.
L’idée est simple : unir leurs forces dans la perspective des élections municipales et régionales à venir, mais aussi avec dans leur viseur les élections législatives et présidentielles. Pour marquer le coup ils ont rendu public un texte dans lequel ils revendiquent d’être « en rupture avec les anciens clivages partisans ». « L’écologie est la seule alternative à la barbarie et à la progression de l’extrême droite », écrivent-ils.
De quoi redonner du grain à moudre aux détracteurs de Yannick Jadot, qui lui reprochent notamment de trop faire pencher la balance à droite. Il faut dire qu’il n’exclut pas de faire des alliances avec la droite, il l’a encore expliqué ce weekend en marge du Festival des idées dans la Nièvre : « Je ne souhaite pas limiter la discussion au camp de la gauche », alors pourquoi pas travailler avec « ceux qui font du 100% bio dans les cantines, des jardins partagés ou de la rénovation urbaine, qui appliquent ce que nous avons à faire ».
Une ligne politique loin de faire l’unanimité
Histoire d’enfoncer le clou, il taclait au passage ces maires socialistes « qui sont dans des contournements routiers ou du 100% Sodexo ». Une attaque ciblée qui s’ajoute à d’autres. Il y a un mois, dans une interview au Monde, l’eurodéputé qui se revendique « pragmatique » avait déjà sévèrement taclé LFI mais aussi Génération.s, le parti de l’ex-socialiste Benoît Hamon, en expliquant qu’ils n’étaient pas des mouvements écologistes.
Si le patron d’EELV, David Cormand, joue encore les modérateurs, son porte-parole, Julien Bayou, a exprimé ouvertement son désaccord, de même pour la sénatrice Esther Benbassa ou encore l’ex-secrétaire, Cécile Duflot, qui s’est dit prête à cesser de cotiser au parti.
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