Emmanuel Macron critiqué par l’opposition pour ses propos sur « Jojo avec un gilet jaune »

Le chef de l’État a ironisé, jeudi 31 janvier, sur les chaînes d’information qui accorderaient le même statut à « Jojo avec un gilet jaune qu’à un ministre ».

L’opposition a condamné, vendredi, le « mépris » d’Emmanuel Macron, qui a ironisé la veille sur la place accordée par les chaînes d’information en continu à  » Jojo avec un gilet jaune« .

Lors d’une rencontre avec une poignée de journalistes jeudi à l’Élysée, le chef de l’Etat aurait critiqué le traitement médiatique de la mobilisation des « gilets jaunes » sur les chaînes d’information en continu.  » Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député !« , aurait-il lancé, selon des propos rapportés.

« La République c’est précisément de penser que ‘Jojo’ mérite la même considération qu’un député ou un ministre. Et même qu’il peut devenir l’un ou l’autre », a réagi jeudi soir le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure sur Twitter.

Même son de cloche à gauche chez l’oratrice nationale de la France insoumise (LFI) Martine Billard, qui condamne un « mépris pour le peuple ».

« Il ne change pas, ne s’améliore pas »

« Le mépris est sa marque de fabrique. Il ne change pas, ne s’améliore pas, n’apprend rien de l’expérience. À ses yeux, Jojo est tout juste bon à être éborgné, mutilé, blessé… et méprisé. À demain dans la rue ! », a renchéri la sénatrice Europe Écologie-Les Verts Esther Benbassa.

« Un mépris pour le peuple »

Les réactions sont aussi sévères à droite. « Les Français veulent de l’écoute et de la considération, Macron leur sert encore du mépris avec ses propos ‘Jojo avec un gilet jaune' », a jugé Lydia Guirous, porte-parole des Républicains (LR).

Lors de cet échange jeudi à l’Élysée, Emmanuel Macron reconnaissait pourtant que ses « petites phrases » avaient nourri « un procès en humiliation ». Pour rappel, depuis le début de son quinquennat, le président a multiplié les déclarations (« des gens qui ne sont rien », « pognon de dingue », « certains » pauvres « déconnent »…) qui ont suscité des polémiques et alimenté le procès en mépris de classe que lui fait l’opposition.

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