Esther Benbassa Sénatrice écologiste de Paris a effectué une visite surprise dans les locaux de l’établissement pénitentiaire de Fleury-Mérogis afin de mener l’enquête sur de probables dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire.
En 2018, une vague de suicide soudaine (13 suicides et 80 tentatives) a été recensée dans cet établissement pénitentiaire. Pourtant, les conditions matérielles sont plutôt satisfaisantes: les détenus souffrent moins qu’ailleurs de la surpopulation et les locaux ne sont pas insalubres.
Parmi ces personnes suicidées à Fleury-Mérogis, Emeric venait d’avoir 25 ans et avait été condamné à trois mois de prison pour des amendes de transport non payées. Son passage à l’acte n’est toujours pas élucidé et le silence de l’administration pénitentiaire en dit long sur les difficultés qu’elle rencontre pour prévenir et détecter les profils vulnérables au sein de la population carcérale. Le témoignage de sa mère est accessible sur cette page.
Je me suis rendue à l’établissement pénitentiaire de @Fleury-Mérogis pour vérifier les conditions de #détention de la maison d’arrêt la plus connue de France pic.twitter.com/78JnOKiXRJ
— Esther Benbassa ? (@EstherBenbassa) January 30, 2019
13 #suicides et 2 #décès dans la #maisondarret de #FleuryMerogis en 2018. D’où ma visite surprise. Une des personnes qui s’est suicidée avait 25 ans et était en détention pour être passé sans tickets dans le métro. Ce n’était pas la 1re fois. Mourir pour ça!
— Esther Benbassa ? (@EstherBenbassa) January 30, 2019
#FleuryMerogis en 2017 il y a eu 3 suicides, en 2018 il y a eu 13. Pourquoi cette vague de suicides soudaine alors que les conditions matérielles n’y sont pas des plus mauvaises? Manque de formation et d’expérience des surveillants. Violences psychologiques? Cas psy non suivis? pic.twitter.com/dKyiJS2FwJ
— Esther Benbassa ? (@EstherBenbassa) January 30, 2019