Une cravate et un costume sombre leur manquent et leur monde est dépeuplé! Ainsi en va-t-il de nos hommes politiques.
N’oubliez pas non plus de leur retirer leur micro, instrument indispensable à leur érotisme rhétorique, nourri de phrases à rallonge, de circonlocutions et de formules convenues. Ni d’ailleurs la langue de bois qui leur sert souvent de pensée. Ils la dégainent en toutes circonstances pour vous couper la parole, pour dire tout et rien d’un air docte et grave.
Les mêmes mains qui tiennent les micros ont parfois tendance, chez certains, à se faire baladeuses. Pas bien, pas bien ! #Metoo et BalanceTonPorc sont désormais là pour sonner l’alarme.
Pas de grossesse ni de congé maternité, ils sont maîtres de leur temps. Un peu moins de leurs corps, qui cèdent aux tentations du tartare frites et de Bacchus ou de Johnny Walker, dont les effets deviennent progressivement visibles sur les poignées d’amour et autres embonpoints.
Quant au courage, il n’augmente pas avec le temps passé à faire de la politique, son absence est plutôt souvent une constante depuis le début de leur carrière, et même la marque de leur réussite.
Il est vrai que ces messieurs ont beaucoup à faire pour devenir des femmes politiques ordinaires. Encore faudrait-il qu’ils aient la volonté de se soumettre à un régime poisson-vapeur-haricots-verts et surtout à un coaching de bien-être qui leur permettrait de mieux digérer les femmes en politique.
Allez, au travail ! Sinon vous risquez de louper le coche.
Pour (re)lire la tribune sur Libération, cliquez ici!