PARIS – « Stop aux LGBTphobies », pour le droit d' »aimer librement »: environ 3000 personnes se sont rassemblées à Paris ce dimanche 21 octobre, après une série d’agressions homophobes dans la capitale ces dernières semaines.
Parmi les manifestants, de nombreuses personnes ont levé le poing au moment où on leur a demandé si elles avaient déjà été victimes d’insultes ou d’une agression homophobe, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous.
« Levez le poing si vous avez été victime d’insultes ou d’une agression #homophobe ! » pic.twitter.com/ME6I3D8F35
— Christophe Grébert (@grebert) October 21, 2018
Comme eux, Olivia et Philippine, 25 et 26 ans, racontent à l’AFP avoir subi des « agressions verbales, des insultes ». Il y a « les parents qui tirent leur enfant de l’autre côté de la rue » ou celui qui leur lance: « ‘qui fait l’homme chez vous?' ». Résultat: « on se restreint dans nos déclarations en public, on ne le fait que dans des lieux ‘safe’, fermés », disent-elles.
Ci-dessous, découvrez les images de la manifestation
Beaucoup de monde au Rassemblement contre les #LGBTphobies à #Paris ! pic.twitter.com/RDdkXq1km6
— Une histoire LGBT… (@datesLGBT) October 21, 2018
Beaucoup de monde au rassemblement contre les #LGBTphobies, place de la République. Ne pas condamner, ne pas agir contre les actes de #LGBTphobies, au plus haut niveau de l'Etat, c'est se faire complice des violences. Assez des annonces, agissons !!! ?️? #homophobie pic.twitter.com/uflEWu1xWK
— David Belliard (@David_Belliard) October 21, 2018
N'ayez pas peur ! ? #AimerSansHaine#LGBT #LibreEtVisible #République ? pic.twitter.com/M2eZHXzHeJ
— Wilfrid ???? (@Wilfrid_) October 21, 2018
Discours de Francoise, Présidente de Contact IDF et maman, lors du Rassemblement contre les #LGBTphobies à #Paris ! pic.twitter.com/2xiFGuQW8T
— Gary Roustan (@garyroustan) October 21, 2018
Faute de place, les organisateurs demande à tout le monde de remplacer le “die-in” de manifestation par un agenouillement général. #LGBTphobies pic.twitter.com/bcdce4PYx0
— Celia Heudebourg (@CHeudebourg) October 21, 2018
La place de la République est bien remplie! Mobilisation contre l’homophobie et la transphobie ✊?? #vivresanshaine #republique #paris pic.twitter.com/qv6RWWjhJj
— Jessica Masson (@MassonJess) October 21, 2018
A la République, contre les #LGBTphobies. pic.twitter.com/DsRFC3aJ94
— Esther Benbassa ? (@EstherBenbassa) October 21, 2018
La foule s’amasse sur la place de la République pour le rassemblement contre les #lgbtphobies pic.twitter.com/FqR6jchLEF
— Komitid (@komitid_fr) October 21, 2018
Hidalgo appelle à « un sursaut collectif »
La manifestation était organisée à l’appel de plusieurs associations, après une série d’agressions homophobes à Paris ces dernières semaines.
L’une des dernières en date a eu lieu mardi. Guillaume Mélanie, président d’Urgences Homophobie, une association d’aide aux étrangers LGBT en danger dans leur pays, a été frappé à la sortie d’un restaurant.
Présent à la manifestation, l’œil encore marqué par un coquard, il s’est félicité d’une « libération » de la parole. Après son agression, il avait posté sur Twitter une photo de son visage tuméfié. « Avant on se culpabilisait, aujourd’hui on se montre », a-t-il dit.
Joël Deumier, président de SOS Homophobie, a réclamé d’urgence une « campagne nationale » de sensibilisation contre les LGBTphobies et que toutes les paroles LGBTphobes, qu’elles viennent « du Pape, de la Manif pour tous ou de Marcel Campion », soient « systématiquement » condamnées par le gouvernement. « Il y a une agression physique homophobe tous les trois jours en France », a-t-il rappelé.
A Paris, les actes à caractère homophobe entre janvier et septembre sont en baisse de 37% par rapport à 2017 sur la même période (74 faits constatés contre 118), selon la Préfecture de police.
La maire de Paris Anne Hidalgo a appelé mercredi à « un sursaut collectif » et invité les services de la Préfecture de police, du procureur de Paris, de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) ainsi que les associations à une réunion sur le sujet.
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