Communiqué de Presse
Paris, le 15 octobre 2012
À l’occasion du 51ème anniversaire du massacre du 17 octobre 1961, Esther Benbassa, sénatrice écologiste du Val-de-Marne, appelle à la reconnaissance de la responsabilité de la République française dans les évènements du 17 octobre.
Esther Benbassa, sénatrice du Val-de-Marne, souhaite rappeler qu’outre une question écrite adressée au gouvernement et publiée au Journal officiel le 20 octobre 2011, elle a déposé, le 18 octobre 2011, au nom du groupe écologiste du Sénat, une proposition de loi visant à la reconnaissance de la responsabilité de la République française dans les événements du 17 octobre 1961, proposition de loi qu’elle a transformée, le 26 mars 2012, en proposition de résolution, de sorte à lever les réticences que suscite la multiplication des lois mémorielles, et de rendre néanmoins possible un indispensable acte symbolique de reconnaissance.
Ces évènements, passés sous silence, constituent l’une des pages les plus sombres de l’histoire de notre pays et de l’histoire des immigrés algériens en France. Il est temps désormais de faire toute la lumière sur cet épisode tragique et de rendre enfin hommage aux centaines de manifestants algériens pacifiques victimes, il y a cinquante-et-une années maintenant, de la répression des forces de police, en facilitant l’accès aux archives concernées et en encourageant le travail des chercheurs sur cette période, restée comme un abcès qu’on craint de percer.
Esther Benbassa se félicite que cet engagement soit partagé par d’autres groupes politiques au Sénat puisqu’une proposition de résolution du groupe communiste républicain et citoyen (CRC) est à l’ordre du jour de la Haute Assemblée et sera discutée en séance publique le 23 octobre prochain. Elle espère que son adoption permettra de faire justice aux descendants des victimes et de faire avancer le travail de mémoire sur l’histoire de la guerre d’Algérie.