Mercredi 4 mai, Esther Benbassa interrogeait le gouvernement sur les mesures sociales concrètes et immédiates qu’il compte mettre en œuvre dans le cadre du déconfinement.
#Déconfinement. Ma question à @EPhilippePM. Il ne s'agit pas seulement de répondre à l'urgence, mais de penser pour une fois la question #sociale et celle des #inégalités dans leur globalité et le long terme. Quelles mesures d'envergure entendez-vous prendre? @senateursCRCE @EELV pic.twitter.com/htuvoMQmWi
— Esther Benbassa ? (@EstherBenbassa) May 4, 2020
« Vos mesurettes, ce n'est pas sérieux ! » @EstherBenbassa étrille @olivierveran qui refuse de répondre à cette simple question : le gouvernement va-t-il accompagner le #Deconfinement d'un plan d'urgence sociale redonnant à l'État providence tout son rôle ? pic.twitter.com/jIJf5w8Hy1
— Sénateurs CRCE (@senateursCRCE) May 4, 2020
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mes cherEs collègues,
La crise que nous traversons est sans précédent. Elle est sanitaire, mais aussi économique et sociale, et même simplement alimentaire.
Sanitaire. Systématiquement affaibli depuis des décennies, notre service public de santé est à l’agonie. Et ses personnels ne disposaient, quand le Covid-19 est arrivé, ni des matériels, ni des conditions de travail indispensables qu’ils réclamaient depuis longtemps.
Économique. Le confinement a provoqué un arrêt quasi total du fonctionnement des entreprises. Plus de 11 millions de personnes sont au chômage partiel. Combien ne retrouveront pas leur emploi ?
Sociale. La pandémie et le confinement ont rendu plus visibles que jamais les inégalités rongeant notre société. Pour les plus fragiles, l’épreuve traversée a été plus redoutable encore.
Alimentaire, enfin. Enfants privés d’un repas à faible coût à la cantine. Foyers confrontés à une quasi-famine. Étudiants, migrants, mineurs non accompagnés, chômeurs, sans-abri, travailleurs précaires, pour qui il s’agit moins de vivre que de survivre.
Le déconfinement en soi n’effacera pas magiquement ces inégalités criantes ni ne corrigera leurs effets aggravés par
cette crise. Il doit être accompagné d’un plan d’urgence sociale redonnant à l’État-Providence tout son rôle.
Monsieur le Premier Ministre, quelles mesures sociales concrètes et immédiates comptez-vous mettre en œuvre ?