“Nous ne traversons pas une crise migratoire, mais une crise de l’accueil“ (« La Vie », 30 janvier 2018)

 

« Sensible au sort des exilés, la sénatrice écologiste de Paris, Esther Benbassa, a déposé le 24 janvier au Sénat une proposition de loi visant à abroger le délit de solidarité.

Pourquoi voulez-vous abroger le délit de solidarité ?
Depuis plusieurs mois, dans le contexte de ce qu’il est convenu d’appeler la « crise migratoire » – qu’il serait plus juste de qualifier de « crise de l’accueil » – nous assistons à la recrudescence des poursuites judiciaires envers ceux de nos concitoyens qui font preuve de solidarité avec les exilés. Cette instrumentalisation politique d’une loi pensée à l’origine pour combattre les passeurs est inacceptable. Les procès intentés à Cédric Herrou, Pierre-Alain Mannoni, Martine Landry et à de nombreux autres bénévoles sont venus nous rappeler qu’il faut que la loi soit modifiée, afin de protéger réellement les actions humanitaires et désintéressées. Cette proposition de loi que je porte est soutenue par des sénatrices et sénateurs de sensibilités… »