Christophe Castaner se défend de laisser faire les casseurs

Que s’est-il vraiment passé ce week-end à Paris lors de l’acte XVIII des Gilets jaunes  ? Alors que 80 enseignes ont été saccagées sur les Champs-Élysées, certains policiers montent au créneau pour dénoncer un manque d’instruction, d’autorisation pour intervenir face aux casseurs. En première ligne face à ces accusations, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur. Après le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, il a dû répondre aux questions des sénateurs.

Comme Matignon lundi, il a reconnu des «  dysfonctionnements et un phénomène constaté de dépassement de la violence  ». Alors que Philippe Bas, le président de la commission des Lois, mettait en cause sa gestion de la crise, Christophe Castaner a pointé des «  casseurs prêts à tuer  ». Surtout, il a pointé un contexte défavorable aux interventions des forces de l’ordre. «  Je voulais qu’il soit clair que nous ne devions avoir aucune pudeur à rétablir l’ordre. Cette consigne n’a pas été exécutée convenablement. Des semaines de travail de sape sur l’usage des armes intermédiaires, des consignes inappropriées ont été passées, qui ont découragé les forces de l’ordre de les employer  ».

Le ministre défend ses hommes

À travers les différents commentaires de Christophe Castaner transparaît aussi une volonté de défendre les policiers. «  Entre le 8 décembre et maintenant, nos forces de l’ordre ont agi de manière satisfaisante  », juge Christophe Castaner. Un travail qui aurait selon lui été rendu plus difficile par les politiques menées par les précédents gouvernements. «  L’ordre public a perdu des effectifs ces dernières années (…) Ni les gouvernements précédents ni les gouvernements actuels n’ont priorisé l’ordre public  », explique-t-il ainsi dans une déclaration relayée par 20 Minutes.

Enfin, les échecs du week-end seraient surtout ceux de la préfecture de Paris. Une posture déjà revendiquée par les remplacements de Michel Delpuech et Frédéric Dupuch. «  Le changement de doctrine a été décidé samedi à la préfecture de police de Paris, sans que le gouvernement et les deux ministres qui sont devant vous n’en soient avertis. (…) Sans remettre en cause l’homme, nous avons souhaité qu’il y ait une reprise du management.  »

Accusé par la sénatrice Esther Benbassa d’avoir laissé faire les casseurs, il a réagi vivement. «  C’est une insulte. Les déclarations de MM. Drouet et Nicolle qui, au soir des dégâts sur les Champs-Élysées, se sont félicités de ce qui s’était passé, suffisent à les discréditer.  »

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