Ils étaient une petite trentaine, ce jeudi matin, sur les bancs du Sénat, pour assister et participer à un débat sur les violences sexuelles, à l’initiative de la sénatrice Europe Écologie-les Verts du Val-de-Marne Esther Benbassa. Dans l’hémicycle, à peine sept hommes en fin de séance. A la tribune, uniquement des femmes, parmi lesquelles la ministre Laurence Rossignol, venues parler de l’importance de libérer la parole des victimes. Le déséquilibre femmes-hommes saute aux yeux, alors que le Palais du Luxembourg est pourtant loin d’être très féminisé : seulement un sénateur sur quatre est une sénatrice. Les sénateurs avaient-ils oublié de régler leur réveil ? Ce désintérêt a en tout cas été relevé par plusieurs élues, et déploré par Esther Benbassa : «Les violences sexuelles ne sont nullement une affaire de femmes», a-t-elle insisté, devant les élus et la presse (quasi exclusivement féminine, elle aussi), rappelant que 62 000 femmes et 2 700 hommes sont chaque année en France victimes d’au moins un viol ou une tentative de viol, selon une enquête de l’Ined…

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