Tuerie d’Orlando : la faute à l’homosexualité refoulée du tueur ? (Contrepoints, 15 juin 2016)

« Dur de ne pas voir chez des terroristes comme Omar Mateen des gays refoulés, incapables de s’assumer et communiant dans la haine de soi.

La lumière commence à se faire progressivement sur le drame atroce d’Orlando où Omar Mateen a assassiné 49 hommes et femmes dans un club gay latino. On a ainsi appris que le tueur était… un habitué du club gay Pulse qu’il a attaqué :
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Des révélations qui pourraient sembler surprenantes mais qui au final le sont bien peu. Et récurrentes. Ainsi de Salah Abdeslam, terroriste des attentats de Paris en novembre 2015 et habitué aussi d’un bar gay tout en ayant probablement été prostitué homosexuel ou encore d’un autre que le FBI avait tenté de faire chanter en menaçant de dévoiler son homosexualité aux autres djihadistes.

Homosexuels refoulés

Dur de ne pas voir dans ces terroristes des gays refoulés, incapables de s’assumer et communiant dans la haine de soi, au point d’aller jusqu’à assassiner aveuglément des dizaines de personnes de sang froid, personnes qu’ils fréquentaient encore quelques heures avant.

Bien souvent les plus vindicatifs à s’affirmer comme hétéros sont ceux qui le sont le moins. Au point d’aller jusqu’à l’assassinat aveugle et barbare de dizaines de personnes venues faire la fête en paix ?

Le mécanisme, à une toute autre échelle heureusement, est bien décrit par les universitaires Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias dans La haine de soi : difficiles identités : « La peur d’être associé à un gay pousse certains gays à rejeter les homosexuels qui risqueraient de leur faire indûment porter le poids, pensent-ils, du jugement négatif de la majorité hétérosexuelle. La peur ou la honte contraignent des homosexuels à se démarquer violemment des gays et à porter un jugement particulièrement sévère sur ceux dont les comportements sexuels présumés n’est pas à leur goût. »

Ou bien encore les excès de machisme que peuvent décrire, de manière romancée, le médecin Gonzague de Larocque dans Des Aveux ou l’écrivain Édouard Louis dans En finir avec Eddy Bellegueule. […] »

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