Pourquoi 154 parlementaires demandent à Hollande de reconnaître la Palestine (L’Express, 26 février 2017)

Ce dimanche, un groupe de parlementaires a signé une lettre ouverte à François Hollande. L’idée? Demander au chef de l’Etat d’agir pour la reconnaissance d’un Etat de Palestine.

La plupart des groupes des deux assemblées sont représentés. 154 députés et sénateurs signent, ce dimanche, une lettre ouverte à François Hollande dans le JDD, pour lui demander de s’engager sur la question palestinienne.

Qui sont les signataires?

Gilbert Roger, sénateur socialiste de Seine-Saint-Denis et président du groupe d’amitié France-Palestine est à l’origine de cette initiative. Dans les colonnes du JDD, avec 153 parlementaires, le sénateur demande au président de reconnaître « dès à présent l’État de Palestine ».

A ses côtés, des élus de la plupart des groupes politiques, de gauche comme de droite, ont signé cette lettre ouverte. Chez les communistes, on retrouve le sénateur Pierre Laurent et les députés Marie-George Buffet et André Chassaigne. Côté écologistes, ce sont les sénatrices Aline Archimbaud et Esther Benbassa. Au PS, Marie-Noëlle Lienemann, Catherine Tasca ou encore Mathieu Hanotin, proche de Benoît Hamon ont apposé leur signature. Enfin, Jean-Luc Reitzer et Michel Voisin du parti de droite Les Républicains Jean-Luc Reitzer et Michel Voisin ont signé ce texte.

Que contient le texte?

Cette initiative intervient après l’organisation d’une conférence internationale à Paris. Mi-janvier, 70 pays avaient répondu présents pour tenter d’apporter une solution au conflit israélo-palestinien. Ensemble, ils ont réitéré leurs engagements en faveur des deux États israélien et palestinien. Ils ont aussi exhorté Israéliens et Palestiniens à « démontrer leur engagement pour la solution à deux États et à s’abstenir d’actions unilatérales qui préjugeraient du résultat de la négociation, notamment sur les frontières, Jérusalem, les réfugiés ».

Sauf que cette conférence s’est déroulée sans les principaux intéressés, souligne Gilbert Roger, dans sa lettre ouverte. « La conférence de Paris n’a ni permis de réunir les principaux intéressés, Israéliens comme Palestiniens, ni abouti à des mesures concrètes permettant de progresser dans les négociations de paix.

« On prend parti pour l’équilibre, on ne prend pas parti pour un côté ou l’autre, » explique Christophe Premat, député PS des Français établis en Europe du Nord contacté par L’Express. « Il s’agit d’un appel politique pour que l’on continue à avancer sur cette question ».

De fait, pour les parlementaires signataires, après l’initiative de Paris, « la France doit marquer sa volonté de sortir de l’impasse sur ce conflit en réaffirmant solennellement, au nom du droit inaliénable à l’autodétermination, que le peuple palestinien est fondé à se doter d’un État. Il en va du respect du droit international comme de la sécurité d’Israël ».

Ensemble, ils demandent donc au président de se positionner en faveur d’une reconnaissance étatique de la Palestine. « Monsieur le Président, montrez-vous à la hauteur de l’enjeu et ne manquez pas ce rendez-vous avec l’Histoire, en reconnaissant dès à présent l’État de Palestine. »

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