« Environ 2 000 fonctionnaires de police seront mobilisés, jeudi à Bastille, et des mesures d' »interdictions de paraître » ont été prises contre « une centaine de personnes ».
CE QU’IL FAUT SAVOIRDix-huit personnes ont été interpellées, notamment pour détention d’objets pouvant servir de projectiles, en amont de la manifestation parisienne contre la loi Travail. Au terme d’un bras de fer avec le gouvernement, les syndicats opposés au texte ont obtenu le droit de manifester, jeudi 23 juin, à Paris.
Initialement, le défilé parisien n’était pas censé être une date-clé de la mobilisation contre le projet de loi, dans un contexte d’essoufflement du mouvement lancé début mars. Mais l’annonce de l’interdiction du défilé a changé la donne et a suscité un tollé côté syndical et politique.
Une manifestation de Bastille à Bastille est donc prévue. Le parcours, proposé par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, sera resserré sur 1,6 km. Il démarre de la place de la Bastille, tourne autour du bassin de l’Arsenal puis revient à la célèbre place.
A l’origine, les syndicats voulaient marcher de Bastille à Nation. Mais la préfecture de police de Paris avait proposé un rassemblement « statique » place de la Nation afin de « mieux sécuriser la manifestation. » La pression est montée d’un cran mercredi 22, lorsque la préfecture a interdit le défilé, une première depuis 1962, avant une volte-face du ministère de l’Intérieur.
Plus de 2 000 fonctionnaires de police seront mobilisés et des mesures d’« interdictions de paraître » ont été prises contre « une centaine de personnes », selon le préfet de police de Paris. Bernard Cazeneuve a averti qu’« aucun débordement, aucune violence, ne seront tolérés. » Pour Manuel Valls, « chacun devra faire preuve de la plus grande responsabilité afin d’éviter que les violences ne se reproduisent. »
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(SUDRES JEAN-DANIEL / HEMIS.FR / AFP)