« Pourquoi ne seraient-ils pas intégrables ? » C’est le titre, volontairement provocateur, d’une rencontre organisée le 22 mars par la sénatrice Esther Benbassa. L’occasion d’insister sur le rôle des politiques publiques dans le processus d’intégration des populations roms.
Nous n’avons pas réussi à changer la situation au niveau national. » C’est sur ce constat sans appel qu’Esther Benbassa, sénatrice EELV, a ouvre la rencontre « Pourquoi ne seraient-ils pas intégrables ? », sur les Roms, qui s’est tenue au Sénat mercredi 22 mars. Cependant, précise-t-elle, il existe des expériences positives au niveau local.
Bien sûr qu’il n’y pas que du positif, il y a aussi les expulsions, les discriminations anti-Roms… Mais on a besoin de ces exemples positifs.
Un de ces exemples, c’est la ville de Strasbourg. Elle est d’ailleurs le centre du colloque puisque l’après-midi commence avec le visionnage du film documentaire d’Anthony Foussard, Roms en France : pourquoi ne seraient-ils pas intégrables, qui décrit la politique d’intégration volontariste de la ville. Sur l’écran, des acteurs municipaux expliquent leurs démarches et des familles roms témoignent. Le message est clair : « Les Roms, tout en gardant leur spécificité, peuvent trouver leur juste place dans la communauté nationale. » Une réponse à Manuel Valls qui avait affirmé, en 2013, que « les Roms ont vocation a revenir en Roumanie et en Bulgarie ».
Citoyens de seconde zone
Suite au film, les intervenants sont invités à réagir. Ils pointent tous la nécessité d’une politique globale sans laquelle ces initiatives restent fluctuantes. « Les Roms sont les oubliés de l’histoire, mais aussi des politiques publiques », rappelle Anne Souyris, coprésidente du groupe EELV du Conseil de Paris. Car ces personnes, citoyens de seconde zone et qui n’entrent pas dans les catégories de migrants non communautaires, sont maintenues à la marge du système social. […]
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