C’est sans doute le défi le plus difficile à relever. Comment faire revenir dans le giron de la République des individus qui lui ont tourné le dos de la manière la plus violente ? Comment redonner le sens commun à ceux qui ont sombré dans une sorte de folie sectaire ?
Devant la multiplication des départs en Syrie, et surtout face aux attentats terroristes qui endeuillé notre pays, le gouvernement a tenté de combattre le mal à la racine, en lançant une politique de déradicalisation. En suivant, cent millions d’euros ont été consacrés à cet objectif. Depuis, pas moins de 80 structures se sont lancées dans la déradicalisation, pressées par les collectivités, les préfectures, l’éducation nationale ou les grandes entreprises. Plus de 2 200 personnes signalées comme radicalisées ont été suivies en 2016. Mais ces structures, montées à la hâte, sont loin d’avoir rempli leurs objectifs. Les premières évaluations parlent avec sévérité de «bricolage» réalisé par des personnes qui n’ont pas vraiment les compétences pour s’attaquer à des individus dont les convictions sont enracinées de manière quasi morbide. Un «bricolage» qui a souvent aussi été facturé au prix fort, pour un résultat nul.
Dans un récent rapport, les sénatrices Esther Benbassa, écologiste, et Catherine Troendlé, Les Républicains, parlent d’un «échec» dans leur rapport d’étape de leur mission d’information baptisée « Désendoctrinement, désembrigadement et réinsertion des djihadistes en France et en Europe ». Elles citent en particulier le cas d’un centre dédié à Pontourny, dans l’Indre-et-Loire qui s’est révélé être un fiasco complet.
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