La France installée dans l’état d’urgence mais songe à la sortie (Nord Littoral, 16 décembre 2016)

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Avec la nouvelle prolongation de l’état d’urgence votée jeudi, la France s’installe dans une situation inédite depuis la guerre d’Algérie, alors que de nombreuses voix se demandent comment en sortir.

Quelques jours après l’Assemblée, le Sénat a voté la prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet que lui a demandé le gouvernement, la cinquième depuis le 13 novembre 2015, jour des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis, en banlieue parisienne.

La France connaîtra donc sa plus longue période d’état d’urgence ininterrompue -20 mois- depuis la création de ce régime d’exception pendant la guerre d’Algérie

306 sénateurs ont voté en faveur de la prolongation, 28 s’y opposant. Parmi ces derniers, figurent l’ensemble du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC), 5 écologistes, deux RDSE (à majorité PRG) et un centriste.

L’ensemble des socialistes a voté pour, à l’exception de Marie-Noëlle Lienemann et Gaëtan Gorce, qui se sont abstenus.

« Je ne peux approuver cette prolongation parce que je partage les interrogations sur ses répétitions et son efficacité », a déclaré M. Gorce.

Une préoccupation partagée par de nombreux orateurs comme Jacques Mézard (RDSE), qui a jugé que « le plus difficile n’est pas de mettre en place l’état d’urgence, mais d’en sortir ».

Pour l’écologiste Esther Benbassa, qui a voté contre, « l’état d’urgence n’a rien d’anodin ». « Mais la lutte implacable que nous devons mener contre le terrorrisme ne nous impose pas inéluctablement de le maintenir et de suspendre l’Etat de droit et le fonctionnement normal de nos institutions ». […]

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