Avec la nouvelle prolongation de l’état d’urgence votée jeudi, la France s’installe dans une situation inédite depuis la guerre d’Algérie, alors que de nombreuses voix se demandent comment en sortir. […]
Pour l’écologiste Esther Benbassa, qui a voté contre, « l’état d’urgence n’a rien d’anodin ». « Mais la lutte implacable que nous devons mener contre le terrorisme ne nous impose pas inéluctablement de le maintenir et de suspendre l’Etat de droit et le fonctionnement normal de nos institutions ».
« Nous souhaitons que ce pays refuse la fuite en avant sécuritaire », a plaidé Eliane Assassi (CRC).
« Il faudra trouver les armes juridiques pour que les mesures liées à l’état d’ugence puissent être levées », a estimé Vincent Capo-Canellas (UDI-UC).
– 13 tentatives d’attentat déjouées –
Philippe Bas (LR), le président de la commission des Lois, a mis en garde ses collègues: « la menace terroriste a atteint un niveau sans précédent depuis la guerre d’Algérie. Avant de songer à sortir de l’état d’urgence, il faut sortir du terrorisme ».
Mais pour le rapporteur centriste Michel Mercier, le nouveau délai « nous laissera le temps pour réfléchir à la manière d’en sortir car tout le monde pense qu’il faudra bien sortir un jour de l’état d’urgence ».
Affirmant que « l’état d’urgence n’a pas vocation à se prolonger plus que nécessaire », le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a souligné la nécessité de voter dès à présent cette prolongation afin d’éviter une interruption automatique du dispositif le 22 décembre, quinze jours après la démission du gouvernement Valls. « Nous avons considéré qu’il y avait urgence et que la sécurité des Français ne pouvait souffrir que l’on temporise », a-t-il dit. […]
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