[…] »LES ARGUMENTS DU CAMP DU « POUR »
Un rapport déposé en janvier par les sénateurs Esther Benbassa (EELV) et Jean-René Lecerf (UMP) préconise notamment l’autorisation de nouveaux outils statistiques afin de mieux lutter contre les discriminations. Actuellement, le recensement national permet des questions sur les nom, prénom et lieu de naissance des personnes interrogées. Mais ces données ne permettent pas de prendre en compte les deuxième ou troisième générations issues de l’immigration.
Le rapport Benbassa-Lecerf propose « d’introduire une fois tous les cinq ans, dans le recensement, une question sur le pays de naissance des ascendants et la nationalité antérieure afin d’obtenir des résultats mesurables sur l’ampleur des discriminations et leur déploiement ».
Dans une tribune récemment publiée par Les Échos, le think tank « Différent » rappelle que dans les pays anglo-saxons, un modèle de « repérage ethnique rend la mesure des discriminations possible et ainsi, permet de mieux cibler les politiques sociales ».
Interrogé par la mission Benbassa-Lecerf, le démographe (Ined) Patrick Simon explique également que de tels outils permettraient de mettre en lumière des différences de traitement inconnues des intéressés eux-mêmes, par exemple dans le domaine de l’accès au logement social ou en matière d’écart de salaires. Ces nouveaux outils permettraient ainsi de jouer un rôle d’alerte et de lancer des enquêtes plus fines pour vérifier l’aspect discriminant de telle ou telle pratique. » […]
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