Un rapport sénatorial dénonce l’importance des fonds publics investis dans la prévention de la radicalisation et parfois perdus, faute de sélection, de professionnalisme et d’évaluation des intervenants choisis. En deux ans, 100 millions d’euros ont été dépensés.
Cinq mois après avoir publié un rapport d’étape très sévère, deux sénatrices ont présenté mercredi 12 juillet les conclusions de leur travail sur la politique publique de « déradicalisation ». Principale nouveauté : le chiffrage de cette politique conduite essentiellement depuis 2014. En tout cent millions d’euros ont été investis, parfois sans pertinence.
Toujours critiques, les sénatrices Esther Benbassa (EELV) et Catherine Troendlé (LR) admettent quand même que certains dispositifs ont porté leurs fruits, notamment au niveau local, et qu’il faut les renforcer.
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100 millions d’euros
Avec d’abord 60 millions d’euros débloqués en 2015, puis 40 millions d’euros supplémentaires en 2016, les dispositifs de prévention de la radicalisation ont englouti beaucoup d’argent public. Des investissements massifs lancés juste après les attentats de janvier 2015, alors que le premier plan avait, lui, été mis en place en avril 2014 avec la création du Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPR), assorti d’un numéro vert de signalement. Celui-ci est un dispositif qui fonctionne et doit être « conforté », affirment les sénatrices.
En revanche une partie des investissements a été mal utilisée, dénoncent-elles, notamment en soutenant des associations « sans concertation » et dont ni l’expertise ni les résultats ne sont attestés. Cela n’a pas permis, insistent les auteures, « d’éviter à temps les écueils rencontrés ».
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