Déradicalisation : définir un vrai « cahier des charges » pour choisir les organismes compétents (« Europe 1 », 12 juillet 2017)

Les deux sénatrices, auteurs de ce rapport parlementaire, proposent de privilégier la « qualité » plutôt que la « quantité » quant aux organismes choisis pour assurer la prévention de la radicalisation.

Deux sénatrices proposent de définir un « vrai cahier des charges » pour choisir les organismes responsables de la prévention de la radicalisation, dans un rapport sur l’efficacité des mesures prises par le gouvernement en matière de désendoctrinement, de désembrigadement et de réinsertion des djihadistes rendu public mercredi rapporte FranceInfo.

Une certaine précipitation des autorités. Après plus d’un an d’auditions de témoins et d’acteurs-clés, Esther Benbassa (EELV) et Catherine Troendlé (Les Républicains) ont formulé dix propositions à partir du rapport de 10 pages qu’elles rendent public mercredi.

En février dernier, les deux parlementaires avaient déjà mis en avant un certain « amateurisme » de la part des autorités. Le gouvernement se serait précipité après les attentats du 13-Novembre. « Il fallait faire quelque chose mais comme on est allé trop vite, on est tombé dans le bricolage », regrettent-elles.

Définir un vrai « cahier des charges ». Pour y remédier, elles plaident pour la définition d’un vrai « cahier des charges » pour choisir les organismes compétents pour prévenir la radicalisation. Elles rappellent que plusieurs responsables d’associations, subventionnées pour cette mission, ont été épinglés par la justice. Les parlementaires conseillent d’opter pour la « qualité » plutôt que la « quantité ».

Des « appartements éducatifs ». Parmi les solutions proposées : la mise en place d' »appartements éducatifs ». Plus adaptés aux mineurs radicalisés qu’une incarcération qui pourrait avoir des « effets contre-productifs », écrivent les auteurs du rapport. Dans ces appartements, un seul mineur serait seul avec en permanence un éducateur pour espérer un désendoctrinement optimal. Ce dispositif est déjà testé depuis quelques mois en région parisienne.

Par ailleurs, Esther Benbassa et Catherine Troendlé appellent à fermer d’urgence le centre expérimental de Pontourny (Indre-et-Loire), qui est désormais vide après avoir coûté 2,5 millions d’euros, rappelle FranceInfo.

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