c, une marche avancée cette année à l’entre-deux-tours de la présidentielle, en espérant que le prochain chef de l’État s’emparera du sujet. Sur des airs de rap et de reggae, le cortège, dans lequel se trouvaient de nombreux jeunes mais aussi des malades militant pour un usage du cannabis à des fins thérapeutiques, proclamait : « Marche mondiale du cannabis dépénalisation autoproduction cannabis thérapeutique. Une autre politique des drogues est possible ».
Des grands espoirs avec Hollande
« En 2012, on avait de grands espoirs en François Hollande, au moins qu’il ouvre un débat sur le plan européen, mais il a manqué de courage, il a trahi son électorat », a déclaré Farid Ghéhiouèche, un des organisateurs de la marche et fondateur de Cannabis sans frontières, interrogé par l’AFP. À quelques jours du second tour de la présidentielle, le militant a comparé la candidate du Front national et son rival d’En Marche ! : « Marine Le Pen, elle veut renforcer la répression, Macron, ça rime avec légalisation, fin de la répression, plus de concertation… J’ai l’espoir qu’il incarne ce que Justin Trudeau incarne au Canada. » Le gouvernement du Premier ministre canadien Justin Trudeau veut légaliser le cannabis d’ici à juillet 2018. Le Canada permet déjà la consommation de cannabis à des fins médicales depuis 2001.
Ne doit pas rester tabou
Le programme d’Emmanuel Macron prévoit d’instaurer une simple contravention pour l’usage et la détention de cannabis. « S’il va vers une contraventionnalisation, ce sera déjà un bel effort mais, si l’on veut que ce soit efficace, il faut aller vers la légalisation », a avancé Farid Ghéhiouèche. « La législation actuelle n’est pas efficace », a renchéri la sénatrice écologiste Esther Benbassa, présente dans le cortège. En 2014, elle avait déposé une proposition de loi pour autoriser l’usage et la vente du cannabis, rejetée par les parlementaires. « Le cannabis ne doit pas rester un tabou », a-t-elle ajouté. […]
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