« Du « bricolage », voilà l’impression laissée par la visite du premier centre de « déradicalisation » ouvert en septembre à Pontourny (Indre-et-Loire) à la sénatrice écologiste du Val-de-Marne, Esther Benbassa. Chargée de mener aux côtés de sa collègue Catherine Troendlé (LR), une mission d’information sur la déradicalisation, l’élue évoque un « fiasco » et un « cadre inadapté » : « Quand nous nous sommes rendues sur place vendredi 3 février, il ne restait plus qu’un seul pensionnaire », précise-t-elle à 20 Minutes.
Aujourd’hui, ce résident aurait quitté la structure, « le centre est vide », confirme une source au sein du Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la radicalisation. Depuis six mois, la structure, ouverte 24h/24 et 5j/7, dédiée à de jeunes majeurs radicalisés mais volontaires, peine à convaincre. Le centre aurait reçu jusqu’à 10 résidents précise la sénatrice EELV, mais les profils ne respecteraient pas les critères fixés en amont par l’Intérieur qui excluent les cas psychiatriques, les personnalités dangereuses et judiciarisées. Dernier couac en date, la mise en examen et l’arrestation d’un ex-pensionnaire du centre pour « association de malfaiteurs terroristes » le 21 janvier dernier.
Les préfets sollicités par l’Intérieur
Dans les couloirs de la place Beauvau, l’heure n’est pas au bilan pour autant : « C’est un dispositif expérimental, donc parler d’échec à ce stade n’a pas de sens. Mais il n’y a pas non plus une volonté de s’entêter à tout prix. Des enseignements ont déjà été tirés et nous allons continuer à faire évoluer les choses », a assuré l’Intérieur à 20 Minutes. Le ministère devrait relancer le processus de recrutement des pensionnaires, notamment auprès des préfectures, visiblement peu enclines à participer. « Une quarantaine d’entre elles n’a envoyé aucun nom, aucun profil susceptible d’intégrer le centre », a fait savoir Esther Benbassa. […]
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