Bernard Cazeneuve, avocat du fichier TES devant les parlementaires (Acteurs Publics, 15 novembre 2016)

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« Au Sénat le matin, puis devant les députés l’après-midi, le ministre de l’Intérieur a justifié l’intérêt du fichier des titres sécurisés après plusieurs jours de polémique. Nous n’avons rien à cacher”, a martelé Bernard Cazeneuve.

Que ceux qui en doutaient le sachent : la prise d’empreintes papier sera bel et bien maintenue dans le cadre d’une demande de carte d’identité, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve lors d’une déclaration devant les députés le 15 novembre. “Si nous ne le faisons pas, la personne [qui constitue un dossier de demande de carte d’identité, ndlr] ne pourra faire l’objet d’aucune vérification et en cas d’enquête judiciaire, nous serons totalement désarmés. Ce serait irresponsable”, a-t-il plaidé.Pour contrer les attaques venues de toutes parts – la secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire, la société civile, mais aussi le CNNum et la Cnil – le ministre avait annoncé, le 10 novembre, que les usagers qui ne souhaitent pas voir leurs empreintes digitales versées à la base nationale sécurisée TES pourraient s’y opposer [lire notre article].“Mais nous maintenons une trace papier pour les traces papillaires pour permettre l’accès des juges à ces éléments, notamment lorsqu’il s’agit de la lutte antiterroriste”, a précisé Bernard Cazeneuve. Seule la base centralisée offre un point de référence pour comparer les données dans un dossier criminel ou judiciaire”, selon le ministre. De même, la base TES permet aussi d’alimenter Interpol en y ajoutant les cartes nationales d’identité perdues ou volées. Le nombre de fraudes à l’identité s’éleve à 800 000 par an selon la place Beauvau. […]

Interrogé par la sénatrice écologiste Esther Benbassa sur le rôle que jouera la société Amesys dans le marché des titres sécurisés – l’entreprise est accusée d’avoir vendu des technologies de surveillance des télécommunications au régime de l’ancien dictateur libyen Khadafi en 2007 –, le ministre a botté en touche. Rappelant que la société avait été rachetée en 2010 par Bull après avoir changé plusieurs fois de mains, il a estimé que “le capital est différent” de celui de l’entreprise en 2007 et qu’Amesys n’était donc pas la société dont parlait la sénatrice. […]

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