Age, sexe, sortants réélus: le nouveau Sénat ressemble à l’ancien (« AFP », 25 septembre 2017)

Contrairement à l’Assemblée nationale, très renouvelée en juin, les élections sénatoriales n’ont pas bouleversé le palais du Luxembourg, présenté en quelques chiffres clefs.

Les données concernent 165 sénateurs, en attendant les résultats de la Guadeloupe (3 sièges), de Martinique (2 sièges) et de Saint-Pierre-et-Miquelon.

– A peine plus jeune… –

Avec 60 ans et 8 mois de moyenne d’âge, le nouveau Sénat est à peine plus jeune qu’après l’élection de 2014, lorsque la moyenne était de 60 ans et 10 mois.

Le benjamin du Palais du Luxembourg reste David Rachline (FN), élu en 2014 dans le Var, qui aura 30 ans en décembre.

Le plus jeune élu de 2017 est le socialiste Xavier Iacovelli, âgé de 30 ans, qui a conquis son siège dans les Hauts-de-Seine.

Le doyen est Gérard César (LR), 82 ans, élu en 2014 en Gironde, mais il s’apprête à abandonner son siège en raison de la loi sur le non-cumul des mandats.

Les Républicains ont la moyenne d’âge la plus élevée (62 ans et 2 mois), devant les socialistes (60 ans et 6 mois).

– … et guère plus féminin –

Le nombre de sénatrices évolue peu, elles sont désormais 99, soit 28% des sièges, contre 95.

La République en marche ne compte que 14% de sénatrices, le taux le plus faible devant LR (26%), l’UDI (29%) et le PS (31%).

– Les retraités en baisse –

Les retraités, au nombre de 88, sont toujours les plus représentés, mais en baisse par rapport au précédent hémicycle (105).

Les cadres du privé sont désormais un peu plus nombreux (32 contre 22), quasiment au même niveau que les cadres de la fonction publique (33 contre 30).

51 personnes exercent des professions libérales (contre 44), 36 sont enseignants (contre 39).

– Les « recyclés » à la peine –

Sur les 263 candidats « recyclés » qui s’étaient présentés aux législatives de juin, seuls quatre ont été élus: deux candidats LR, un divers droite et un « union de la gauche ».

– Les sortants en nombre –

99 sénateurs étaient candidats à leur réélection: 69 ont réussi leur pari, en comptant la ministre MoDem Jacqueline Gourault, dont le siège était vacant depuis deux mois du fait de son entrée au gouvernement, et l’écologiste Esther Benbassa, élue à Paris après avoir été sénatrice du Val-de-Marne.

Le président sortant Gérard Larcher (LR) enchaîne avec un cinquième mandat dans les Yvelines, quatre réélus partent pour un quatrième mandat et 19 pour un troisième.

– La fin du cumul –

A partir du 1er octobre, la loi sur le cumul des mandats empêchera un parlementaire d’exercer une fonction de maire ou d’adjoint au maire, de président ou vice-président de conseil départemental, de conseil régional, d’intercommunalité ou toute autre fonction exécutive locale.

Sur les 69 sénateurs réélus, 28 exercent au moins une de ces fonctions (dont 18 maires), un cumul auquel ils devront renoncer. Neuf d’entre eux cumulent au moins deux mandats exécutifs en plus de leur mandat parlementaire.

Sur les 177 sénateurs non-concernés par l’élection de dimanche, 101 vont devoir régulariser leur situation: 69 sont maires et près de la moitié exercent au moins deux mandats exécutifs locaux.